02.08.2013 par Denis Verloes. Une "tête". C'est sous ce gentil sobriquet plein de respect et d'empathie qu'on m'a présenté Céline Pruvost. Une rencontre de hasard provoquée par l'entremise chaleureuse d'un amateur de boogie, de bars à cocktails et des cabarets de la France des années glorieuses. Avec Claude, réalisateur de Franche Connexion, on se disait qu'il était temps d'aller explorer d'autres territoires de la musique francophone. Taraudés par l'envie d'aller voir dans la variété, dans d'autres styles de musiques: ce que les amateurs du marketing culturel appellent dédaigneusement des "niches". Soit en fait des chanteurs et chanteuses qui manient Molière comme personne mais auxquels les médias ne rendent pas forcément assez hommage, parce que pas immédiatement codifiables ou transformables en "produits". Aussi parfois, parce que leur circuit de diffusion n'est pas très connu des décideurs des labels ou parce que leur esthétique n'est pas aussi immédiate qu'un titre consommable sur une radio commerciale. Céline Pruvost est ce genre d'artiste. Pour le moment. Elle chante en français comme d'autres occupent l'espace en anglais. La normalienne étudie à Lyon et se perfectionne à la musique inscrite à l'école nationale de musique de Villeurbanne. Elle n'arrive pas à choisir entre sa passion pour la connaissance et celle, nourrie depuis l'enfance, pour la musique. Alors elle mène les deux de front. Elle se fait des amis ici et au hasard des ateliers d'écriture: à l'autre bout de la francophonie. Céline Pruvost c'est la tradition classique de la variété à la française. Avant que le mot ne soit galvaudé par les médias et le public. Celle des jolies mélodies au piano ou à la basse qu'elle maîtrise, et des ritournelles aux mots qui font sens. Écoutant l'album autoproduit (avis aux labels) de la demoiselle, je songe à Barbara (forcément on pense toujours à elle dès qu'une femme s'acoquine avec un piano à queue), à Marie Laforêt aussi un peu, mais surtout à Anne Sylvestre, la vraie, celle des chansons adultes. Et je ne suis pas étonné quand elle me parle de Nougaro en interview. Chansons classiques, malines mais jamais intellos, joli partage avec sa pianiste comparse québécoise Mathilde Côté, c'est à un Franche connexion auquel ne manque que les rideaux rouges du piano bar et les malfrats en borsalino, que je vous convie. Le site d'émission : http://www.tv5monde.com/francheconnexion Sur Pinterest : http://pinterest.com/tv5monde/musique... Auteur : TV5Monde Tags : Envoyé : 14 août 2013 Note :0.0 Votes :0
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